- arbitrairement
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• 1397; de arbitraire♦ D'une manière arbitraire. Des prix fixés arbitrairement. « comment l'historien juge-t-il qu'un fait est notable ou non ? Il en juge arbitrairement selon son goût et son caprice, à son idée » (France). « Pacha jetait arbitrairement en prison les indigènes » (A. Gide). ⊗ CONTR. Objectivement. Légalement.arbitrairementadv. D'une façon arbitraire.⇒ARBITRAIREMENT, adv.A.— D'une manière qui échappe à la nécessité ou à la rigueur logique; gratuitement. Juger arbitrairement :• 1. D'où vient en effet que l'homme s'insère efficacement dans le monde des phénomènes? Par où son action médiatrice opère-t-elle, à l'aide des symboles arbitrairement constitués dont elle exploite l'utilité pratique?BLONDEL, L'Action, 1893, p. 206.— [Dans un cont. math.] Varier arbitrairement :• 2. ... la possibilité même de voir en raccourci une période astronomique n'implique-t-elle pas ainsi l'impossibilité de modifier de la même manière une série psychologique comme base invariable qu'on pourra faire varier arbitrairement, quant à l'unité de durée, une période astronomique?BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, p. 153.B.— Péj. D'une façon autoritaire, despotique :• 3. La centrale peut toujours fixer arbitrairement un prix du capital et laisser les firmes égaliser dans les différents emplois, les productivités marginales du capital...PERROUX, L'Écon. du XXe s., 1964, p. 378.PRONONC. :[
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ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1397 dr. « par décision d'un arbitre » (Preuves de l'histoire de Bourgogne, t. III, 125, éd. 1748, cité par Delboulle ds R. Hist. Litt. fr. t. 2, p. 258 : Sur peine d'estre punis par nous arbitrairement en corps et en biens) — 1452 ds GDF. Compl.; 2. p. ext. av. 1715 « de manière arbitraire » (FÉNELON, Lettre à l'Académie ds Dict. hist. Ac. fr. t. 3 : Les paroles ne sont que des sons dont on fait arbitrairement les figures de nos pensées).Dér. de arbitraire; suff. -ment2.STAT. — Fréq. abs. littér. :210. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 328, b) 198; XXe s. : a) 204, b) 382.arbitrairement [aʀbitʀɛʀmɑ̃] adv.ÉTYM. 1397; de arbitraire.❖♦ D'une manière arbitraire.1 Sans nécessité logique, par fantaisie, par libre choix. || Décider arbitrairement qqch.1 Il me semble que cette maison dont nous parlions a été faite un peu arbitrairement (…)M. Duras, Moderato cantabile, p. 60.2 Or comment l'historien juge-t-il qu'un fait est notable ou non ? Il en juge arbitrairement selon son goût et son caprice à son idée.France, le Crime de S. Bonnard, p. 499.♦ Spécialt. Sc. Par convention.2 (Déb. XVIIIe, Fénelon). Péj. De manière despotique, autoritaire. || Un inculpé arbitrairement détenu (→ Arrêter, cit. 36, Code d'instruction criminelle).3 C'est sur leur demande que Pacha jetait arbitrairement en prison les indigènes de rendement insuffisant (…)Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 743.❖CONTR. Objectivement. — Légalement…
Encyclopédie Universelle. 2012.